Retour dans l’atelier

Dans la vie, il y a des moments difficiles qui éloignent un temps de ce qui avant étaient nos priorités…

Mais pour reprendre le dessus, il faut savoir aussi se rapprocher de ce qui nous fait vibrer alors après une bonne pause dans l’atelier comme dans l’eau et même si mon temps est maintenant sacrément compté, retour dans l’atelier!!!

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le 17/04 c’est une bonne date pour se faire plaisir…

De bien jolies choses sont arrivées en France ce 17 Avril du côté du Nord Médoc, entre autres jolis jouets, il y avait cette petite perle…

Etant donné que je n’ai aucune volonté pour me freiner lorsque je vois une belle planche, autant vous dire que lorsque c’est le jour de mon anniversaire et qu’en prime je tombe sur le genre de planche qui me fait rêver de bien longue date, il ne me faut pas bien longtemps pour me décider.

Déjà, un Gun, ça reste un objet de désirs et de rêves, d’autant plus quand on adore aller faire quelques gros dropes du côté de Guéthary et autres spots qui acceptent la houle.
Et puis en vieillissant, un peu de confort dans certaines conditions, ça ne fait pas de mal…

Mais surtout, quand on parle de Gun, on pense directement à Waimea, Makaha, Sunset, le Pipe, etc… pour les vagues et à Pat Curren, Greg Noll, Ken Bradshaw mais surtout Dick Brewer pour les planches.

Alors quand je suis tombé sur ça le jour de mon anniversaire…

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J’ai commencé a regarder ça de près…

Et là, je tombe sur ça…

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La signature du maitre!!
Quand on sait combien de shapeurs travaillent pour lui et l’âge du bonhomme, on se dit vite qu’il ne faut pas espérer retomber bien souvent sur ce type d’occasion.

Lors de mon voyage à Hawaii, je suis resté un long moment dans son magasin du Northshore à rêver sur ces magnifiques guns… en me disant qu’il faudrait que j’en commande un pour mon prochain passage.
Mais il faut être réaliste, se faire shaper une planche par le docteur es-gun c’est loin d’être gagné et si l’on rajoute à cela qu’il avoisine bientôt les 80 piges, on se dit vite qu’il faut arrêter de fantasmer.

Toute ces réflexions en moins de 3 minutes ont été éclairées lorsqu’en discutant un peu plus, j’apprends qu’en faite, cette planche a été shapé quelques années au par avant par Dick Brewer pour un autre maitre du shape, Garry Linden.

Cette planche étant le tout premier gun monté en quad shapé par Dick Brewer…
Rien que cela suffit a me convaincre, avoir le premier exemplaire d’un type de shape d’un shapeur qui est une référence depuis le début des années 60!!!

Dernière argument, elle ira très bien avec sa grande (petite) sœur, elle aussi en baby swallow tail… mais qui elle date du début/milieu 70’s.

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Voilà donc une bien belle planche qui trouvera sa place dans la collection au prés de sa petite sœur mais aussi au line up pour du surf consistant entre les speed shapes et le long gun de 10’4 car elle, avec son baby swallow, son montage quad et ces 9’4 s’intègre parfaitement dans ce qu’il me manquait!

Pour ce qui est de Dick Brewer en quelques mots, il faut rappeler qu’à la fin des années 60, quand les planches ont commencé a raccourcir, il y avait deux grand protagonistes qui allaient chacun dans leur voie, Bob Mc Tavish qui raccourcissait afin d’alléger et tourner, avec des planches qui allèrent vers les Vee bottoms puis les Hulls et de l’autre côté, la version Hawaiienne avec Dick Brewer qui lui, shapait des planches pour des vagues consistantes et violentes tel que le pipe, la vague ultime pour laquelle il développait des armes ultimes qui étaient les mini guns Hawaiiens…

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Il avait pour « test drivers » toute la fine fleure de la scène Hawaiienne tel que Reno Abellira, Sam Hawk, Owl Chapman, Gerry Lopez, Jock Sutherland, Jeff Hakman, Jimmy Lucas, Buddy Boy Keohe, Leslie Potts, Larry Strada, Gary Chapman et bien d’autres.

L’ancien shapeurs de Surfboards Hawaii (premier surf shop du north shore), s’étant lui même autoproclamé « shapeur guru ».
Il n’en était pas moins un solide surfeur reconnus pour son surf engagé dans les 60’s mais aussi un shapeur inspiré et talentueux.
Tellement talentueux que dés l’hiver 1962, il devient le shapeur le plus demandé pour ses « elephant guns » sur le north shore d’Oahu.

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Rappelons aussi pèle mêle qu’il fût le premier à faire un montage en thruster dés 1971, quasi 10ans avant qu’il devienne la norme, qu’il a mis en place l’extra rocker dans le nose, qu’il est le designer du gun moderne, qu’il fût le premier a shaper des planches de windsurf ainsi que celles de Tow in avec comme test pilote, Laird Hamilton, etc etc…
Comme diraient certains, « pour rester vivant à Waimea, tu surfs un Brewer ».

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Noseriding…

ENFIN !!!

Et oui, elle a enfin touché l’eau à plusieurs reprises…
Il faut dire que cette planche aura été une longue et belle histoire avant même de toucher l’eau !

J’ai shapé cette planche en 2011 pour combler un trou dans le quiver, je voulais un très gros noserider, ce genre de planche qui glisse comme une plume sur l’eau, sans trop d’inertie, épaisse, large, grande, bref, un gros model de noserider !

Il était prévu pour arriver en haut de la chaine, la, dernière des ressources pour les jours « sans » vagues…

Objectif, glisser dés les 20cm et prendre du plaisir avant même les 50cm et être à sont top entre 80 et 50cm sans pour autant avoir réellement besoin de lui passé 1m.

Du coup, les côtes ont étés vue de façon bien large en se disant que ce serait le travail des rails, du foil et du rocker qui feraient le reste.

Verdict, 9’10 x 23 ½ x 3 ¾…

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L’autre raison du shape de cette planche, c’est que nous avions besoin d’un support pour un atelier de glasse en prévision avec Jeremy Ferrara et les boyz de l’asso…

Deux besoins qui se télescopent ? Ok, je shape donc un bon gros noserider à glasser un peu plus tard…

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La strat c’est déroulée en collaboration avec Jeremy et Yann pour la première couche et avec Jeremy sous la seconde, cela nous a permis de réaliser une petite vidéo et surtout de prendre du bon temps entre shapeurs amateurs.

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Bon, il va s’en dire que l’influence de Zeph Carrigg de Boarddesign est évidente sur cette mexican blanket !
Et je remercie Jeremy de Ferrara Surfboards pour toute son aide, sa gentillesse et son amour du shape.

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La planche était donc straté à l’issu de cette rencontre, par la suite, j’ai glassé, posé le boitier, poncé, polisher cette planche qui à eu le temps de sacrément bien sécher avant d’aller faire ses tests à l’eau.

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Il faut dire que le temps manque souvent, que les conditions pour un bon test ne sont pas toujours là et qu’entre les différents projets en cours et les planches à surfer, je n’ai pas eu trop l’occasion depuis la fin de saison dernière…

Ceci est maintenant réparé et j’ai eu quelques occasions de tester et faire tester à d’autres cette planche et de quoi me faire une bonne opinion.

Cette planche prend pleinement sa place et même bien mieux que je ne l’aurais pensé.
Tout d’abord, elle glisse comme un glider ce qui est fortement agréable à la rame mais aussi pour prendre les vagues, une fois sur la vague, elle se place comme un glider et trim vraiment bien et ça, c’est la première bonne surprise !
A cela, s’ajoute le fait qu’avec son poids limité et son rail affiné sur l’arrière et ogival sur tout sa longueur, elle se manie très bien et reste versatile malgré ses côtes plus que généreuses tout en conservant de l’accroche.
Et le dernier point mais pas des moindres vu son programme de base, elle noseride comme une bête !!!
A tel point que je commence à faire des reverses hang ten !!!

Bref, j’aurais mis le temps avant de finir et de mettre à l’eau cette planche qui est la dixième sur 18 planches shapé à ce jours mais maintenant qu’elle est là, je pense qu’elle restera à cette place pour un bon moment et pour travailler les noserides vers des choses que je n’essayais pas vraiment jusqu’à maintenant, les reverse hang ten, one foots, cross five et bien d’autres petits jeux en bouts de planche…

« mon » Graal.

Bon, j’avoue, je suis quand même plutôt fétichiste comme garçon !
Mais il faut reconnaitre que parfois, il y a de quoi, non ?

Et là, cette planche fait quand même partie de l’histoire du surf avec un grand H, à elle seule, elle met en avant toute une époque tout autant qu’un personnage, un de ces surfeurs qui aurait tout autant pu être une rock star, un acteur reconnu, ou encore un gourou Raellien suivit d’un harem de jeunes vierges Californiennes à la chevelure blonde…

Arrêtons là le teasing !
Il s’agit évidement de la Gordon&Smith Mike Hynson Model, la fameuse Redfin !

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Cette planche a eu une production assez limité en comparaison aux autres « pro models » de l’époque, il faut dire que l’on avait à faire à un sacrée oiseau…
Il y a donc eu de produites, entre Mai 1965 et fin 1966 sur une periode de 18 mois, moins de 1500 exemplaires de cette planche qui étaient à l’époque considéré comme un must et que les surfeurs de l’époque ne surfaient que s’ils avaient un bon niveau par peur du ridicule de s’exposer avec une Redfin sans assurer à l’eau sans compter que ces planches là étaient vendues à un tarif vraiment dissuasif pour l’époque.
If faut dire que cette planche a été conçue comme une Rolls Royce selon Mike Hynson, une planche faite pour être la plus solide et équilibrée possible avec ses grosses lattes de cedre et son Volan de 10oz.
Un Belly important pour rester smooth sur un outline de speed shape et pour lequel, le poids et l’inertie sont des avantages certains.

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Pour en revenir à Mike Hynson, la première des choses a dire c’est tout de même qu’l était l’un des deux héros charismatiques du film de Bruce Brown, the Endless Summer, film de 1966 dont la trame est celle de deux jeunes Californiens qui parcourent le globe à la recherche de vagues parfaites mais surtout d’un été sans fin… sujet qui reste la motivation première de bon nombre de surfeurs encore aujourd’hui.

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Mike Hynson reste l’un des surfeurs/shapeurs les plus influants de cette période.

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Il faut tout de même noter qu’il est l’un des tout premiers surfeurs à avoir surfé Pipline et cela avec des planches de 10’ voir plus et de 15kg passés…

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Il est surtout le shapeur qui a dans un premier temps influancé le « jeune » Skip Frye avec ces lignes de rails et ses formes effilés.

C’est aussi le shapeur fondateur de Rainbow surfboard et le premier avec Dick Brewer à avoir donné la forme que l’on connaît aujourd’hui aux planches modernes, courtes et effilés.
A cette époque, il a côtoyé des gens tels que Jimi Hendrix dont le film Rainbow Bridge, tournée lors d’un concert en 1972 à Maui sert de promotion aux planches Rainbow de Mike Hynson et montre un des passages marquant du côté noir de Hynson avec cette fameuse planche évidé qui servaient au transport de haschisch depuis Katmandu…
Parce que Mike Hynson, c’est aussi cela, un personnage noir qui a trempé dans de sombres histoires de trafics de drogue, de prison et de conneries en tous genre…

Pour en revenir au sujet initial, les Redfin, depuis toujours ces planches sont pour moi le summum de la planche qui porte une histoire, LA planche qui au premier regard symbolise les années 60 et le surf avec ces personnages hauts en couleurs !

Cela fait un moment que j’en recherchais une et d’avoir eu l’occasion il y a quelques années de surfer celle de Christophe président du Vintage Surf Club n’a fait que renforcer cette envie.
Et cette année, ce n’est pas une mais deux Redfin qui vont bientôt arriver à la maison !
L’un a eu une restauration partielle mais est tout a fait surfable bien que loin d’être une « belle » planche, l’autre quand a elle est en bien piteux état mais devrait une fois restauré être tout a fait correcte et puis quand l’on connaît la difficulté a en trouver une ainsi que le prix d’une en bon état, on relativise et on s’estime déjà bien heureux d’en avoir deux qui arrivent à la maison…

Voici donc quelques photos des Jumelles, l’une de 10’2 et l’autre de 10’4 avec quelques différences de shapes mais surtout cet « American flag » qui selon Floyd Smith serait surtout l’une des manifestations de l’esprit rebel et des abus de substances illicites de Mike Hynson.

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Ok, il y a du boulot pour leur redonner fière allure mais ces planches là sont un rêve et un bonheur à surfer.
Sans compter le plaisir de restaurer un morceau d’histoire, de toucher sous tous ces angles l’un des plus mythiques speed shape de l’époque et de tirer quelques envies et inspirations pour des shapes futur.
Et pourquoi pas le shape d’une réplica de gun Redfin…
Car lui ne restera qu’un rêve et je remercie Christophe d’avoir fait cette photo en pensant à moi avec ce superbe exemplaire d’un gun Redfin.
Il faut dire que sur la petite douzaine de ces guns shapé principalement pour Mike Hynson et ses voyages à Hawaii, il n’en reste que quelques exemplaires que l’on peut compter sur les doigts d’une main et à des tarifs improbables quand ceux-ci se présentent sur le marché.
Sur ces rares exemplaires, hormis ceux shapé pour Mike Hynson, on retrouve des exemplaires qui l’ont été pour des gens tels que Skip Frye, Barry Kanaiaupuni ou encore Buzzy Trent !

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Maintenant, il ne me reste plus qu’a compter les jours en attendant leur arrivée pour pouvoir essayer de reproduire avec celle déjà sur la région, cette photo de Stoner qui mettait en avant le « gang des Redfin »…

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Restauration d’une Barland/Rott des 60’s… Part 1

Il y en a qui ont de la chance d’avoir un Tonton qui passait ses vacances au bord de l’océan dans le sud Landes et dans les 60’s mais surtout d’avoir une famille qui a su conserver ses « trésors » dans des fonds de granges…
C’est ainsi que Totor est tombé sur cette Barland/Rott de la première partie des 60’s dans un état moyen mais qui reste une bonne base de restauration pour une vieille dame qui a une histoire familiale.

Ce qui choque en premier lieu, c’est cette dérive typique de la fin des 60’s qui n’a rien à faire sur cette planche, en effet, les Flexfins eux, équipaient plutôt les Vee bottoms et Hulls de la fin des 60’s.
Qu’à cela ne tienne, on va la faire sauter… on remettra un Dfin en bois bien plus raccord avec ce qui se faisait à l’époque.

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une fois la dérive enlevée, on voit bien la zone ou était précédemment la dérive. Cette zone a pris l’eau et les traces sont importantes.

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Une grande quantité de petites zones abîmées méritent que l’on se penche dessus afin de stabiliser la planche mais aussi pour remettre plus propres certaines zones en grattant le noir qui a pénétré dans les fissures.

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Le logo surtout aura un traitement spécial.
J’imagine qu’une collision a fait sauter le gloss, il faut dire que sur ces planches, c’était un sticker qui était collé entre le hotcoat et le glosscoat.
tant pis, on le fera sauter puis on en refera un.

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J’en profite pour traiter la zone, enler le plus possible de crasse, déjaunir au mieux puis fixer la zone avec un patch de fibre que je poncerai avant d’y remettre le logo et son patch de fibre.

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bien d’autres zones comme les rails, le nose, le tails reçoivent ou vont recevoir des traitements similaires.

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un premier ponçage global de la planche permet d’y voir un peu mieux sur le travail à faire et de commencer un déjaunissement de la planche et surtout de bien voir les zones déja traitées qu’il faudra reponcer.

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Quand tout cela sera bien sec, je pourrais poncer puis retourner la planche pour traiter le pont. puis y revenir encore et encore jusqu’à avoir remis tout cela étanche et propre.
Alors seulement, la pose du Dfin, le gloss et le polish pourront être faits…
Mais d’ici là, il y a du boulot.

Comme une grosse tranche de citron vert!

Suite à l’article sur les Hull de Greg Liddle au printemps mais surtout suit au teste de deux différents shapes de ce maitre artisan, je me décide a utiliser le préshape afin d’avoir une planche semblable.

En effet, pour réussir a faire une 7’7 avec cette répartition de volume et ce rocker parfaitement incroyable et bien il faut taper dans des pains de mousse assez énormes !

C’est un pain Artic Foam de 9’9 qui fera l’affaire.

Au contraire des pas « close tolerance », celui-ci est fait pour passer à la machine, beaucoup de volume partout, forte épaisseur etc…

Pourquoi taper dans aussi grand ?

Et bien le rocker avant tout ! Car non seulement, le rocker avant est très prononcé, fesant même une babouche, le rocker arrière, lui, est quasi inexistant.

Du coup, il fallait bien virer 2 pied de l’arrière d’un pain de longboard déjà bien généreux…

J’ai donc fais appel à Gérard Depeyris et à sa machine pour me « macher » le travail…

Ces planches sont d’une telle finesse de shape que partir d’un 9’9 bien steak pour en faire un Hull plein de finesse avec des rails shapés pour raser de prés des murs d’eau et bien c’est simple, après uniquement 15 planches, je ne me le sentais pas.

Qu’à cela ne tienne, je prendrais plus de risques sur la strat…

Comme promis, on se bouge sur la strat et on tente de nouvelles choses…

Bon, comme c’est une planche pour moi, autant rester dans les couleurs que j’affectionne. Le vert !

Et comme une Josh Hall avec une certaine teinte et une certaine technique de strat arrive sous peu, autant essayer de faire ce job !

Donc simple efficace mais surtout obligé d’essayer de travailler proprement.

Vert de Type « Hawaiian Green Lime ».

Straté en 2 x 4Oz  donc avec le rajout d’un patch en 4 Oz sur le dessus et d’un patch de derive en 4 Oz aussi.

C’est classique, c’est esthétique et surtout, ça renforce bien les endroits qui en ont besoin.

Et puis aussi cette technique de double recouvrement de rail avec des cut laps dessus et dessous qui finissent esthétiquement la teinte à mon goût.

Le patch derive…

les côtes de la planche…

le knee patch ainsi que le cut lap du dessus…

La planche une fois Hot coaté…

quelques photos pour bien se rendre compte de la finesse du shape, des rails et surtout de ce rocker si particulier…

Depuis, la planche a été poncé sans soucis grâce à quelques petits tuyaux de Daniel’s et elle a été glossé après la pose de son boitier…

Maintenant, il n’y a plus qu’a finir le ponçage et le polish avant d’aller la tester lors d’un petit trip Asturies et Cantabrie…

W-E shape avec Seb part.2

Une fois le shape fini et avant de récupérer le single 70’s chez Christophe, on se lance sur la strat de la carène  afin de pouvoir faire le cut lap sur le retour.

Le choix des couleurs pour Seb était simple, il voulait les trois couleurs des Scottish Terriers dont il est fan !  Froment, bringé et noir.

Froment, facile, j’avais la couleur qui correspondait bien.

Ok, ce sera donc la carène en froment !

Et comme Seb n’a pas peur du poids, bien au contraire, ce sera entièrement straté en 6oz, 1x dessous et 2x dessus.

Un bon décrassage après la strat de la carène et direction Bordeaux pour passer voir Christophe, montrer à Seb quelques belles planches 60’s, 70’s mais pas que…

Forcément, passer chez un collectionneur passionné comme l’est Christophe, président du Vintage Surf Club ( http://vintagesurfclub.blogspot.fr/ ) avec un autre copain passionné et bien ça prend du temps ! Et puis il est bavard le Seb…  Et puis il est Bavard le Christophe… Quand à moi, pas besoin de vous en dire plus…

Forcément, la soirée fut longue, Christophe avait sortie quelques jolies jouets, Pig Bing de 61 qu’il venait de finir de remettre à propre, idem pour une Bing Lotus,  Une Jacobs première moitié 60’s, etc etc…

Et puis après, ce fût la visite, des Hobies dont une Phil Edwards, la fameuse Redfin, un minigun Greg Noll tout juste arrivé,la Diffendorfer, Marck Richards, Stinger Rick, ses Liddle, Gun Mavericks, Surfboard Hawaii, Bonzer Bing,la V-bottomKeyo, etc etc… enfin une belle quantité de beaux jouets qui chacun demandent un moment pour les contempler sous toutes leurs coutures et qui sont sujets de discutions…

Un petit repas pour finir sur le tard, on prend le single et direction la maison car mine de rien il nous reste un cut lap à faire et il doit commencer à être bien sec !

Les yeux de Seb piquent encore de tous ces beaux jouets qui donnent envie quand on arrive à la maison…

Forcément, le Cut lap à 2h du mat, ce n’est pas ce qu’il y a de plus précis !

Heureusement, le Diplomatico viendra nous aider à  remettre tout ça en ordre… aller, 4h on part au dodo, il reste du boulot mine de rien.

Un réveil presque matinal, un bon petit dèj et on repart tranquillement s’occuper du pont !

Bringé rappelez vous et attention, pour un cynophile passionné, il faut être précis et tant pis pour les mauvaises langues qui y voient un marron très foncé… vous vous reconnaitrez…

Cool, une gentille matinée passée, réveillé sur le tard, masquage et strat du patch teinté du pont terminé, on peut passer aux choses sérieuses car quand même, quand on invite un voisin Vendéen dans le Médoc, il faut lui faire gouter les petites spécialités locales…

Du coup, une bonne omelette aux cèpes (ou l’inverse plutôt) avec des œufs du jardin et des cèpes presque du jardin…

Une petite salade pour se donner bonne conscience et pour changer du Pessac Léognan, un bon petit médoc…

Et cut lap ! Chacun son côté !

Puis en attendant que ça sèche suffisamment pour attaquer les dernières couches de strat en translucide, quoi de mieux qu’une petite vidéo de shape par le maitre !  Dick Brewer !

Et bien, y’a pas, Seb et moi recommandons chaleureusement à nos amis insomniaques une petite dose de Dick Brewer avant d’aller au lit, a voie douce et monocorde est un régal, tout autant qu’un gage de sieste réparatrice…

Nous voila donc en forme pour finir la strat avec les couches du pont en translu avant que madame C. ne rentre à la maison avec la mini miss.

Tout est dans les temps et nous laissera donc le temps pour une petite bouffe le soir avant que les copains ne passent le matin, croissants à la main pour un petit dèj sous les arbres avant un petit coup de surf.

On placera le logo avant que Seb ne rentre chez lui après une cuisine facile (merci Seb et le pizzaiolo) puis la planche en restera là pour cette fin de W-e bien rempli…

Et quoi de mieux pour in zicos né dans les 70’s qu’une K7 comme logo???

Merci Flo.  ( http://www.facebook.com/media/set/?set=a.3774726459946.149705.1630370498&type=3#!/AtelierFlorentDegourc )

Pour le reste, forcément, les étapes se succèdent,  hotcoat, ponçage, pose du boitier,  pin line, gloss, reponçage, ponçage à l’eau puis polish avant d’aller sur Bordeaux chez les copains lors d’un passage de Seb…

Et puis un petit concert pour boucler la boucle de ce projet R’n’R !

DEAD WINTER Part 2.

Je croyais l’hiver fini mais je me pose encore des questions à ce sujet tant la météo nous fait croire un jour que nous sommes au printemps, un autre en automne, pour le jour suivant nous laisse penser que l’hiver est toujours là et que le printemps peine toujours à arriver.

 

Ceci dit, les Planches de Pierre et d’Hugo sont finies…

quelques images et beaucoup de couleurs!

c’était ma troisième mexican blanket et celle-là, elle m’a fait transpirer!

la première, juste quelques stripes sur une planche de 6’10, serein! la seconde, on était trois dessus pour faire les 9’10 de long!

mais là, 9’6 tout seul avec pas mal de couleurs et une température dépassant les 24°, c’était chaud!!!

Pour le pont, on fait dans le simple et sobre afin de ne pas trop charger et pour faire apparaître le lattage qu’il serait domage de cacher!

voila pour Pierre, un noserider orienté petites à très petites vagues et bien confort pour sa grande taille! un rail bien rond pour la tolérance et affiné seulement sur l’arrière afin de garder un peu de maniabilité.

 

Pour Hugo, c’était ambiance retro, un fish à la Steve Lis, dérives en bois, glass on home made placement avec peu d’angle.

large mais pas trop épaisse pour son gabarit.

seul les rails ont une approche moderne médium box!

 

Le logo reste dans une ambiance zic, après la cocarde mods et le demi vinyle, la cassette qui rappelle mon adolescence… merci à Flo pour les logos!          http://www.florentdegourc.com/

 

 

détail des dérives glass on faites maison et retouchées selon le gabarit d’Hugo sur une base de Keel fins!

 

Et la planche finie avec le cousin heureux de récupérer sa première planche!

Du coup, je me demande toujours si l’hiver est mort et surtout si le printemps va exister plus d’un jour…